ACTUALITÉS

 

Exposition “Du dessin à la gravure”
Du 16 juillet au 6 août 2014
Chapelle de l’Hôpital – PORNIC (44)
Ouvert tous les jours. Nocturnes et animations tous les vendredis.

Salon d’art de la Plaine-sur-Mer
Les Rendez-vous de l’Art
Du 12 juillet au 17 août 2014
Salle du restaurant scolaire
21 rue Pasteur – LA PLAINE-SUR-MER (44)

 

PRÉSENTATION

Détail de 'Rencontre cavalière'

Claire HÉNAULT, graveur depuis trente-cinq ans, invente un univers baroque et fantastique, teinté d'érotisme et d'humour. Elle cherche, à travers une démarche créatrice qui puise abondamment dans le fonds des contes, des mythes et des symboles, à nous relier avec les racines enfouies de l'imaginaire collectif. Sa technique de prédilection est le burin. Son goût du détail, servi par la finesse et la précision de l'outil, rend encore plus troublant le réalisme de ses créatures imaginaires.

 

- Comment définiriez-vous rapidement le travail du graveur ?
L'artiste graveur crée un dessin original qu'il grave sur un cuivre et, à partir de ce cuivre, il imprime à la main une série limitée d’épreuves sur papier appelées estampes ou plus couramment gravures.

Détail de 'Le Voyage interrompu'

- Pourquoi avez-vous choisi de vous consacrer à la gravure ?
Pour moi, la gravure représente le monde de l'infiniment petit et donc une forme de sublimation du dessin par la précision et l’exigence technique. La gravure n'est pas innocente : quand on dessine, un trait de crayon peut être effacé rapidement par un coup de gomme. Alors qu'un trait gravé devient éternel car l'effacer demande un très long travail.

- Comment expliquez-vous le choix du figuratif ?
J'ai toujours aimé qu'on me raconte des histoires et les histoires, ce n'est pas abstrait. Toutes les histoires — que ce soit des contes de fées, des mythologies ou des romans — n'existent que grâce à la présence de personnages qui, eux non plus, ne sont pas abstraits.

- Justement, vous représentez essentiellement des personnages, et qui plus est féminins…
Je m'intéresse plus à la comédie humaine qu'à l'organisation du monde. Et si mes person­nages sont féminins, c'est parce qu'ils représentent ce que je connais encore le mieux. Et puis, on peut ajouter aux personnages féminins une gamme infinie d'accessoires, jouer avec les costumes, les dentelles, les fanfreluches, les coiffures…

Détail de 'L'Air'

- Et pour quelles raisons avez-vous opté pour le noir et blanc ou la monochromie ?
Je suis moins attirée par la couleur, si ce n'est par celle très graphique des crayons de couleurs. Le noir et blanc raconte plus de choses et avec plus d’intensité dramatique et une lumière différente. Il y a dans le noir et blanc une dimension de mystère qu'on ne trouve pas dans la couleur. Comme il ne correspond pas à notre vision quotidienne, il nous entraîne plus facilement dans un monde imaginaire.

- Pourquoi vous concentrez-vous sur la tech­nique du burin ?
Le burin permet un contact direct avec le métal. Il n'y a pas d’intermé­diaire entre l'artiste et le cuivre comme avec l'eau-forte. C'est un outil qui retrace le plus authentiquement mon trait de crayon. Comme il joue à la fois sur la largeur et la profondeur de l'incision dans le cuivre, il me donne en même temps une large gamme de gris et la possibilité d'un trait pur, riche de pleins et de déliés.

- Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je puise ma première source d'inspiration dans les histoires de toutes sortes, si possible les histoires qui sont communes à un maximum de personnes — donc les contes de fées, la mythologie… Et forcément, les rêves puisqu'ils sont propres à toute l'humanité et s'appuient en grande partie sur les grands mythes. Ils se traduisent aussi dans les contes de fées qui sont les premières histoires que l'on m’a racontées, et donc les plus familières.

- Et vos influences ?
Je me sens très proche du surréalisme dont la démarche m'a toujours parue originale, intéressante et authentique. Il s'agit aussi de la seule école qui se revendique d'une approche de l'inconscient.

Détail de 'Noblesse oblige'

- Comment conciliez-vous les exigen­ces de votre œuvre personnelle et vos travaux sur commande ?
Contrairement à ce que l'on peut croire, travailler sur commande n'est pas brider sa créativité. Au contraire, la contrainte de la commande est un aiguillon pour l'imaginaire. La con­trainte de la commande permet aussi de dépasser le cliché.

 

Extrait d'un entretien avec André CARROUGES

 

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